- Lieutenant Honoré Bonald (-de)
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 30 décembre 1915 (brevet n°2220)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles N 69
- Né le 13/08/1894 à Valady (Aveyron)
- Mort le 7/11/1977 à Inconnu (Mort naturelle)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
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Croix de Guerre
5 palme(s)
Profils
Honoré Bonald (-de)
5 victoires sûres, 1 victoires probables
Palmarès détaillé »
Honoré, Marie Léon, Joseph, Guillaume, de Bonald voit le jour à Valady (Aveyron) le 13 août 1894, fils ainé du vicomte Joseph de Bonald issu d’une vieille famille de l’aristocratie française originaire de Millau comptant nombre de membres illustres, ministres, maires ou députés. Le jeune homme passe son adolescence à Toulouse et bénéficie d’une éducation soignée à laquelle contribue son père qui se consacre à des études historiques.
Honoré décide à l’âge adulte à suivre la voie militaire et s’engage dans l’armée le 19 avril 1913 pour une durée de 4 ans à la Mairie de Toulouse, choisissant d’être incorporé au 12e régiment de hussards stationnant en Bourgogne. Il y est nommé maréchal des logis peu avant la déclaration de guerre et va servir au front en Alsace lors des premiers combats. Mais dès le 23 août 1914, il est blessé par une balle qui lui traverse la bouche. Evacué, il est traité dans un hôpital de Lyon et en ressort défiguré à vie, avec une déviation de la bouche qui lui gène l’ouverture buccale et lui causera des troubles gastro-intestinaux chroniques. Retournant dans son régiment à la fin de l’année 1914, il combat dans la Somme puis en Champagne avant de se porter volontaire pour l’aviation où, promu au grade de sous-lieutenant, il est accepté en septembre 1915.
Après son passage en école de pilotage, il est affecté au début du mois d’avril 1916 à l’escadrille N 69 en pleine bataille de Verdun où il va effectuer ses premières missions sur Nieuport avant que son unité ne parte pour le front de la Somme. C’est là qu’il obtient sa première victoire homologuée le 1er novembre 1916. Promu au grade de lieutenant et passé en Champagne pour l’offensive du Chemin des Dames, il va y remporter trois victoires aériennes en mars, mai et juin 1917. Mais, le 14 juin 1917, il est gravement blessé d’une balle dans la cuisse en combat aérien et immobilisé pour plusieurs mois d’hôpital et de convalescence, gardant une gêne pour marcher.
Il retrouve son escadrille au mois de novembre 1917 au moment où celle-ci a fait mouvement pour le front italien, et où il va remporter sa 5e et dernière victoire homologuée le 16 mars 1918 lors de l’attaque au sol d’un terrain ennemi. Revenu en France au mois d’avril 1918, il va encore connaître de nombreux combats jusqu’à l’armistice, mais sans augmenter son tableau de chasse.
Militaire d’active, il reste dans l’armée et part pour un an en Finlande en 1919 dans la mission militaire locale, avant de revenir en France en février 1920 d’où il partira pour deux années au régiment d’aviation d’Algérie-Tunisie. Affecté à l’école d’aviation d’Istres en 1923 où il est promu capitaine, il part en 1925 au Levant en tant qu’adjoint du commandant du 39e régiment d’aviation. Mais ses problèmes de santé consécutifs à ses blessures de guerre le rattrapent et il doit revenir en France pour raisons sanitaires en 1927. Devant quitter l’armée d’active pour raisons de santé avec une pension d’invalidité, il perd son père en 1930 et hérite de celui-ci du titre de vicomte ainsi que du château familial près de Millau où il va se marier et fonder une famille.
Commandant de réserve, il anime le cercle aérien régional de Montpellier où il va être de nouveau mobilisé en 1939 mais rapidement renvoyé dans ses foyers en raison de son état de santé. Retiré à Millau, il ne prendra plus aucune part à la vie militaire où au monde de l’aviation, jusqu’à son décès survenu le 7 novembre 1977.
Sources
- Dossier individuel SHD n°1P 30455/2