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cocarde française

As 14 - 18

Les as français de la Grande Guerre

Décorations

Profils

Fernand Bonneton

9 victoires sûres (dont 5 drachens), 1 victoires probables
Palmarès détaillé »

Fernand, Régis Bonneton naît le 10 mai 1890 à La Coucourde, un village situé le long de la vallée du Rhône au nord de Montélimar, dans un milieu modeste où son père est cultivateur et sa mère ménagère. Le jeune homme décide de s’engager dans l’armée en septembre 1908 une fois passés ses 18 ans et va se retrouver incorporé au 12e régiment de dragons, où son chef de peloton est le capitaine Houdemon, un futur général de l’armée de l’air qui suivra toujours avec bienveillance le jeune soldat dans toute sa carrière. Celui-ci obtient le grade de brigadier en avril 1909, puis maréchal des logis en mars 1911. Se rengageant à plusieurs reprises, il est toujours dans son régiment quand la guerre éclate.

Il va participer de tous les combats de son unité, engagée au début de la guerre dans la désastreuse tentative d’offensive française en Lorraine où il va recevoir une première blessure le 29 août 1914. Promu maréchal des logis-chef le 18 octobre 1914 après une citation, il va quitter la cavalerie pour le 82e régiment d’infanterie au début de l’année 1915 où il va être promu au grade de sous-lieutenant. Plusieurs fois cité durant l’année 1915, il est aussi plusieurs fois blessé et sa 4e blessure de guerre va le faire déclarer inapte à l’infanterie.

Souhaitant poursuivre sa lutte, il va se porter volontaire pour l’aviation et gagner les écoles de pilotage en avril 1916, d’où il sort breveté et désigné pour intégrer le 19 octobre 1916 un groupe de pilotes devant former l’ossature de la nouvelle aviation roumaine qu’arme la France. On le retrouve alors au mois de novembre 1916 à Salonique parmi un groupe de pilotes français d’apprêtant à rejoindre en vol la Roumaine sur avion Farman. Le raid est finalement annulé et les pilotes rejoindront leur affectation via la Russie qu’ils atteignent sur le port de Mourmansk.

Fernand Bonneton arrive finalement en Roumanie au printemps de l’année 1917 en étant promu au grade de lieutenant. Il va être affecté à l’escadrille F 7 roumaine équipée de Farman F 40 et stationnant en Moldavie, où il va effectuer de nombreuses missions sur le front des Carpathes pour l’armée roumaine. Le 8 août 1917, pilotant un Farman F 40, il n’hésite pas à se porter à l’attaque d’un chasseur ennemi allant attaquer un ballon, et permet à son mitrailleur de le descendre. La victoire lui est homologuée et ce succès lui permet d’être affecté dans la chasse. Il rejoint alors l’escadrille N 3 de l’aviation roumaine, où, à bord d’un Nieuport, il remporte une nouvelle victoire le 30 octobre 1917, en abattant un avion ennemi qui menaçait un avion de reconnaissance roumain.

Après l’armistice demandé par la Russie, qui de fait précipite l’effondrement du front roumain, Bonneton doit revenir en France en se frayant un chemin à travers le tumulte de la révolution russe. Il est de retour au mois d’avril 1918, et, après une période de repos, est affecté le 26 juin 1918 à l’escadrille SPA 69 stationnant dans l’Oise. Il va y faire monter son tableau de chasse en pleine bataille contre les offensives allemandes de printemps, se faisant une spécialité de l’attaque des ballons captifs : son score final se monte à l’armistice à 9 victoires homologuées, dont 5 Drachen.

Maintenu à l’escadrille SPA 69 dont il prend le commandement au 2e trimestre 1919, Fernand Bonneton va être promu au grade de capitaine le 4 avril 1919. Il partira ensuite dans la mission militaire de Pologne d’où il revient avec une nouvelle blessure au mois de juin 1920. Il est alors affecté au 1er régiment d’aviation de chasse à Thionville dirigé par le colonel Houdemon, dont il commande le 3e groupe, et se marie le 20 décembre 1920 avec sa fiancée Elisabeth Weser, qui donnera naissance à une fille. Pilotant les nouveaux Nieuport 29, il va mener une délégation de 5 pilotes français au meeting international de Bruxelles-Evere. C’est là qu’il perd la vie durant l’après-midi du samedi 24 juin 1922, lors d’un exercice de tir sur des ballonnets, où son avion s’écrase sous les yeux de son épouse.

Sources

  • Registre matricule n°258 Classe 1910 bureau de Montélimar.
  • Fiche Mémoire des hommes