- Capitaine Paul Homo
Nationalité française
- Breveté pilote militaire le 11 octobre 1917 (brevet n°9184)
- Cité dans le communiqué aux armées du 0000
- Escadrilles BR 235, C 202, C 225
- Né le 10/04/1892 à Arba (Algérie)
- Mort le 20/04/1968 à Rocquencourt (Yvelines) (Mort naturelle)
Décorations
- Chevalier de la Légion d’Honneur
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Croix de Guerre
3 palme(s)
1 étoile vermeil
Profils
Paul Homo
5 victoires sûres, 0 victoires probables
Palmarès détaillé »
Paul Constant Homo nait le 10 avril 1892 à l’Arba (actuellement Larbaa, près de Blida) en Algérie, dans une famille de riches pieds-noirs dont le père, propriétaire agricole, exerce la profession de répartiteur des contributions directes. Le jeune homme passe probablement toute son enfance à Médéa où s’installent ses parents et effectue des études supérieures en France, obtenant son baccalauréat ès-sciences et échouant de peu au concours d’entrée à Polytechnique où il a été déclaré admissible. Il se marie à Toulon le 8 octobre 1912 et part effectuer son service militaire une année plus tard au 10e régiment d’artillerie à pied de Marseille, où il est rapidement promu brigadier.
Il s’y trouve toujours à la déclaration de guerre et va se battre sur le front dès les premiers engagements, étant promu maréchal des logis en octobre 1914 au moment où il a réussi à intégrer un peloton d’élèves officiers d’active. Nommé au grade d’aspirant le 6 janvier 1915, puis sous-lieutenant le 6 avril où il passe à l’état-major du 2e groupe de canons de 155 long, il est blessé au combat le 9 juin 1915. Le 17 juillet 1915, il est muté au 44e régiment d’artillerie de campagne, puis au 117e régiment d’artillerie lourde le 1er novembre suivant.
C’est dans ce régiment qu’il va passer dans l’aviation en devenant observateur d’artillerie le 27 mars 1916, étant transféré à l’escadrille C 202 où il va voler dans le Caudron G.4 de l’adjudant René Pélissier. Les deux hommes vont lors de leurs nombreuses missions de vol sur les lignes affronter la DCA ennemie, mais aussi la chasse. Le 29 juillet 1916, durant la bataille de la Somme, ils croisent la route d’un Fokker Eindecker et passent immédiatement à l’attaque. Le tir de Paul Homo permet d’abattre d’avion allemand qui tombe sur la commune de St Christ-Briost et est homologué aux deux hommes. Ils vont obtenir une seconde victoire sur Farman F 40 dans la région de Verdun le 22 octobre 1916.
Il est ensuite muté à l’escadrille C 225 où le 2 mai 1917 il va réaliser l’exploit, en tant que mitrailleur sur un Caudron G.4 piloté par le Lt Floret, de survivre à l’attaque d’une formation de six chasseurs allemands en descendant deux d’entre eux. Les deux victoires lui sont homologuées et lui permettent d’entrer dans une école de pilotage, d’où il ressort breveté et affecté à l’escadrille SOP 207 au début de l’année 1918, une unité qui se dédouble le 1er avril 1918 et donne naissance à l’escadrille BR 235 sur Breguet 14 qu’il rejoint et dont il prendra le commandement le 9 juillet 1918 – l’escadrille est rattaché au 2e corps d’armée italien en France. Le 12 juillet 1918, il obtient sa dernière victoire en abattant avec son mitrailleur le S/Lt Guérin un chasseur Albatros D.V parmi un groupe de 5 assaillants qui tentaient de l’empêcher de faire leur réglage d’artillerie. Il finit la guerre dans cette unité avec le grade de capitaine.
Resté à la tête de son escadrille après l’armistice jusqu’à sa dissolution, il démissionne de l’armée d’active en septembre 1919 et part avec son épouse s’installer en Algérie pour se consacrer à l’exploitation agricole de son père, tout en restant officier de réserve et s’entrainant régulièrement au pilotage dans des périodes volontaires.
Il va être mobilisé comme commandant de réserve en 1939-1940 sur la base de Sétif dans un poste administratif, puis entrer dans la résistance pour favoriser le débarquement des alliés en Afrique du Nord. Il est rappelé en activité par le gouvernement provisoire en mars 1944 avec le grade de lieutenant-colonel, travaillant pour le commissariat aux prisonniers.
Démobilisé en février 1946, il se retire à Kouba et exerce la profession d’administrateur de société en cogérant une usine de conserves alimentaires, dirigeant également à partir de 1953 une société d’importation des pneus Pirelli. Réfugié en France après l’indépendance de l’Algérie, il est décédé le 20 avril 1968 sur la commune de Rocquencourt dans les Yvelines.
Sources
- Dossier individuel SHD n°1P 30 991/3