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cocarde française

As 14 - 18

Les as français de la Grande Guerre

Décorations

Antoine Laplasse

8 victoires sûres (dont 6 drachens), 2 victoires probables
Palmarès détaillé »

Antoine Laplasse naît le 16 mai 1883 dans la commune Vernay près de Lyon, dans une famille nombreuse de viticulteurs qui s’établit ensuite sur la commune d’Arnas et dont il est le 5e d’une famille de 8 enfants. Son père décède peu avant l’arrivée du nouveau siècle, et le jeune Antoine se lance très vite dans la vie active et exerce la profession de tonnelier à Arnas.

Après son 20e anniversaire, il doit effectuer son service militaire et se retrouve incorporé à la 7eme section de commis et d’ouvriers dans la région lyonnaise de 1905 à 1907 où il est nommé sergent. Parti s’installer dans la région parisienne à Issy-les-Moulineaux, il se passionne pour l’aviation et obtient son brevet de pilote civil durant l’été 1914, ambitionnant de devenir aviateur professionnel.

Mais la guerre survient peu de temps après il est mobilisé à la 7e section d’ouvriers, avant que l’armée ne l’affecte vers les écoles de pilotages militaires en décembre 1914 à l’époque où celles-ci ouvrent leurs portes. Obtenant son brevet de pilote militaire, il est affecté en juillet 1915 à l’escadrille N 95 du Camp Retranché de Paris sur l’aérodrome du Bourget, à protéger la capitale. Les avions allemands n’y feront pratiquement aucune incursion et les aviateurs du CRP, au chômage technique, se feront fréquemment traités de planqués par les pilotes du front… Le sergent Laplasse en profite néanmoins pour accumuler des heures de vol, restant près de deux années dans cette unité où il sera promu adjudant mais va pouvoir réaliser quelques incursions sur le front notamment en mars-avril 1917 où pour la bataille du Chemin des Dames son unité est envoyée en renfort sur le front. C’est à cette occasion qu’il affronte pour la première fois l’aviation ennemi et revendique 2 avions ennemis le 1er mars 1917, mais qui ne lui seront pas homologués.

Nommé adjudant-chef le 1er octobre 1917, il est muté 11 jours plus tard à l’escadrille N 75 dont l’insigne est un oiseau charognard et qui est intégrée dans le groupe de combat n°14. Il y aurait été froidement reçu, les pilotes du CRP passant pour des planqués… Mais il va vite démontrer qu’il est un pilote de premier ordre puisqu’il abat en flammes le 15 décembre 1917 un biplace près de Saint Mard, qui lui est homologué, suivi d’un autre le 13 mars 1918. Il perçoit peu après un SPAD équipé d’une mitrailleuse de 11 mm avec lequel il s’essaie avec succès à la chasse au Drachen et en incendie un dans la région de Moulin-le-Comte le 18 juin 1918, suivi de deux autres le 17 aout 1918.

Quelques jours plus tard, le 22 août 1918, a lieu son dernier vol. Partant dans une patrouille de chasse au Drachen sous la protection de quatre équipiers, il commet l’exploit d’abattre coup sur coup trois Drachen dans la région de Saint Gobain. Alors qu’il part en attaquer un quatrième, lui et ses équipiers se font coiffer par une patrouille de protection de 5 Fokker D VII qui abattent deux SPAD XIII dont le sien sur la commune de Folembray. Son corps sera retrouvé après la guerre et inhumé au cimetière d’Arnas.

Sources

Etat Civil

Case matricule (archives départementales du Rhône)

Palmarès de Antoine Laplasse

DateHeureEscadrilleAvion pilotéRevendiquéLieuNotes
1 15-déc-17 SPA 75 Biplace St Mard
2 13-mars-18 SPA 75 Biplace Septvaux
3 18-juin-18 SPA 75 Drachen Moulin-le-Comte
4 17-août-18 SPA 75 Drachen Blerancourt Avec le Cpt Bladinières
5 17-août-18 SPA 75 Drachen Cuts
6 22-août-18 SPA 75 Drachen St Gobain
7 22-août-18 SPA 75 Drachen St Gobain
8 22-août-18 SPA 75 Drachen St Gobain