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Georges Madon
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cocarde française

As 14 - 18

Les as français de la Grande Guerre

Décorations

Profils

Georges Madon

Le baron rouge français

41 victoires sûres (dont 1 drachens), 64 victoires probables
Palmarès détaillé »

Georges, Félix Madon nait en 1892 à Bizerte dans une famille relativement aisée de colons : son père, originaire de Côte d’Or, est un ancien soldat du génie établi en Tunisie où il ouvre un restaurant à Tunis mais décède en 1898 alors que Georges n’a que six ans. Le jeune garçon va grandir à Tunis avec ses deux sœurs et se passionner pour le sport. Mais des crises de paludisme conduisent le jeune adolescent à interrompre ses études et à rester à la maison, d’où il s’évade en dévorant les revues techniques décrivant les exploits des premiers aviateurs. Sa décision est prise : il sera pilote. En 1911, arrachant à sa mère un séjour en France pour raisons de santé, il court s’inscrire à l’école de pilotage Blériot d’Etampes et obtient son brevet de pilote civil, à peine âgé de 19 ans. Il va alors tenter sans succès de gagner sa vie en se produisant dans des meetings et même en projetant de devenir mercenaire pour l’armée turque, avant de décider de devenir pilote militaire et de s’engager volontairement le 12 mars 1912.

Affecté au premier groupe aéronautique de Versailles, le chemin sera long avant qu’il ne puisse piloter un appareil. Il passera en effet six mois à peler les patates à la cantine avant d’être dirigé sur l’école d’Avord et obtenir son brevet militaire le 12 mars 1913, un an après son engagement. Pilotant un Blériot XI, il est ainsi un des rarissimes as de l’aviation à être déjà un aviateur confirmé au moment de la déclaration de guerre le 3 août 1914. Mais à cette date il n’est pas dans une unité en ligne… Car le 11 mars 1914, alors qu’il était affecté à l’escadrille BL 10 de Belfort, il n’a pas résisté au plaisir d’aller « narguer les boches » en allant effectuer des acrobaties au-dessus de l’Alsace allemande ! Après avoir été puni de 30 jours de prison, il est affecté aux deuxièmes réserves à l’arrière d’où les combats vont vite le faire sortir pour l’affecter à la nouvelle escadrille BL 30 à la fin du mois de septembre 1914.

Il va s’y distinguer en multipliant les vols de reconnaissance sur les lignes ennemies et en effectuant des réglages d’artillerie, n’hésitant pas à voler de nuit, ce qui lui vaut une première citation. Le 12 mars 1915 il est muté à l’escadrille MF 44 mais sa participation à cette unité sera des plus courtes, puisqu’il se pose par erreur en Suisse le 5 avril au cours d’un vol de convoyage d’un Maurice Farman MF XI, où il se perd dans le brouillard – ironie de l’histoire, il atterrit au bout d’un pré faisant frontière avec la France. Interné par la police Suisse, il va finir par fausser compagnie à ses geôliers après plusieurs tentatives infructueuses et regagner la France le 27 décembre 1915.

Si la presse célèbre son exploit, la hiérarchie militaire est moins souriante et l’aviateur au dossier disciplinaire assez chargé se fait reprocher d’avoir déserté… Affecté dans une escadrille de réglage d’artillerie, il part finalement à l’école de Pau au mois de mai pour y apprendre le pilotage des avions de chasse Nieuport. Il est alors muté le 1er septembre 1916 à l’escadrille N 38 stationnant au terrain de la Noblette, près de Mourmelon-le-Grand, où elle restera jusqu’au dernier été de la guerre. D’emblée, son caractère difficile lui vaut d’être rapidement peu considéré par ses camardes d’escadrille. Mais il ne va pas tarder à s’y faire un nom… Trois jours après son arrivée, il revendique un biplace allemand qui ne lui sera pas homologué. Celui abattu le 28 septembre le sera et son score va progressivement augmenter au point d’atteindre le total de 5 succès officiels le 31 janvier 1917, ce qui lui vaut les honneurs du communiqué aux armées.

Madon prend alors de l’assurance au point de défier en duel un as allemand connu localement, Hartmuth Baldamus, en jetant un message au-dessus des lignes invitant le pilote allemand à se rendre à 9 heures du matin à 5000 mètres au-dessus de la main de Massiges. Il n’aura pas l’honneur de rencontrer son adversaire, tué au combat le 14 avril 1917 après sa 18e victoire, mais va continuer d’augmenter régulièrement son propre score en atteignant le total de 19 succès officiels à la fin de l’année 1917, ainsi que plus d’une vingtaine de succès non-homologués. Bien que chef officiel de la SPA 38 soit le capitaine Colcomb, ce dernier vole peu et laisse la direction opérationnelle de l’escadrille à Madon qui se comporte en véritable chef de meute comme en témoignera dans ses mémoires le capitaine Armand Pinsard, venu remplacer temporairement Colcomb et qui aura bien du mal à imposer son autorité face à des pilotes ligués contre lui par Madon.

C’est durant la fin de l’année 1917 que le SPAD personnel de Madon prend une couleur rouge, d’une façon peu orthodoxe si l’on en croit le témoignage du mécanicien Benjamin Renard, affecté à l’escadrille SPA 94 partageant la même base : «  Madon a fait peindre son avion en rouge petit à petit car le commandant Boucher [chef de l’aviation du secteur] interdisait ce symbole personnel. Il s’était fait peindre une bande rouge qui était tolérée… que son mécanicien agrandissait périodiquement. Elle a poussé plus vite que l’herbe au point d’arriver au bout du fuselage ! » Bien qu’aucune preuve photographique ne permette à ce jour de confirmer ce témoignage, le petit SPAD VII au fuselage rouge devient largement connu parmi les pilotes français de l’époque. Ainsi, Maurice Berton, pilote de SPAD biplaces de reconnaissance à l’escadrille SPAbi-140, décide de peindre en rouge l’avant de son appareil pour le personnaliser. Il est apostrophé par son chef d’escadrille : « Vous vous prenez pour Madon ? »

De l’autre côté des lignes, le SPAD rouge de l’as français es tout aussi célèbre… Werner Preuss, pilote allemand à la Jasta 66, se souvient d’un combat aérien le 3 juillet 1918 où avec quelques équipiers il est témoin d’un combat aérien entre le Fokker D VII de l’as allemand Ernst Udet, 2e as allemand de la guerre avec 62 victoires, qui ce jour-là est en difficulté car poursuivi par deux SPAD. Preuss reconnait l’avion d’Udet, peint en rouge avec le diminutif du prénom de sa fiancée, « Lo », sur le fuselage. Il vole aussitôt à son secours suivi des ailiers et descend un des français, puis accompagne Udet en se posant sur son aérodrome. Il a la surprise de voir le grand as allemand l’insulter pour lui avoir délibérément tiré dessus… et comprend qu’il s’agit de l’œuvre d’un de ses jeunes équipiers, le Leutnant der Reserve Lambert Schütt, qui avoue avoir tiré sur « un avion rouge, un français ». Preuss indique dans ses mémoires que Schütt « avait tellement entendu parler de l’avion rouge d’un as français que dans l’excitation du combat il n’a même pas fait attention aux marques de nationalité  ».

Car en 1918, le score de Madon continue son envolée. Pilotant au mois de janvier un SPAD XII-Canon réservé aux as, il le fait entièrement peindre en rouge et remporte trois victoires à son bord, dont deux homologuées, avant de repasser en raison de problèmes mécaniques sur un SPAD XIII au fuselage également rouge. Prenant officiellement le commandement de la SPA 38 le 24 mars 1918, il signale ses victoires à ses retours de mission en tirant sur des petits bidons d’essence qu’il demande à son mécanicien à placer près du T de la piste d’atterrissage, les faisant ainsi flamber. Mais ce jeu pyrotechnique n’impressionne pas les services d’homologation, qui lui refusent la confirmation de nombre de ses revendications, ce dont il laisse percer son amertume dans ses mémoires dans lesquelles il ironise sur la facilité qu’ont certains pilotes, mieux considérés que lui, à se faire homologuer leur succès. S’il termine la guerre avec 41 victoires officielles, soit le 4e as français de la guerre, il compte selon ses notes 64 succès non homologuées, un record en la matière, ce qui en ferait le 2e meilleur pilote de la guerre, battu d’une courte tête par Fonck pour lequel on trouve 32 victoires probables à ses 75 succès officiels.

Nommé capitaine à titre temporaire à l’armistice, Georges Madon est bardé de décorations et a une croix de guerre longue comme le bras. Le pilote Gilbert Sardier se souvient de sa virée dans le Paris en liesse du 11 novembre 1918 où « on nous a un peu reconnus, car on portait nos décorations. La soirée fut chaude… Plus que chaude !  » Mais la reconversion dans le civil sera difficile. Après avoir tenté de monter une affaire d’aviation commerciale, il va ouvrir un garage à Paris puis en 1923 devient pilote d’essais à la société Simplex, mettant au point un avion sans queue qu’il ambitionne de faire participer à la coupe Deutch de la Meurthe. Mais un grave accident brise le prototype et Madon, sérieusement blessé, repart sur un nouveau projet privé visant à effectuer rien de moins qu’un tour du monde par étapes par une escadrille de trois chasseurs Gourdou, chacun étant entièrement peints d’une couleur du drapeau national. Il se réserve sans surprise le rouge… L’escadrille s’élance le 15 mars 1924 de Nice mais le tour du monde, après une première escale à Rome, va s’achever à Pantelleria où le Gourdou de Madon, victime d’un ennui mécanique, parvient à se poser d’urgence dans un champ rocailleux. Son équipier Emile Picard veut l’imiter, mais manque son atterrissage et le pilote est très gravement brûlé, défiguré par les flammes. Madon s’installe alors dans sa Tunisie natale après l’accident et demande à être réintégré dans l’armée, ce qui lui est accordé au 4e groupe d’aviation d’Afrique au mois d’avril 1924. Son avion rouge stocké dans son hangar impressionne les mécaniciens locaux… Mais comme Navarre, Madon va connaître un défilé militaire fatal : survolant le 11 novembre 1924 une cérémonie d’inauguration d’un monument dédié à Roland Garros, il est victime d’une vrille et s’écrase sur la terrasse d’un immeuble de Bizerte.

Sources

  • Dossier individuel au Service Historique de la Défense, cotes 1P 29159/3 et 5YE 124.046
  • Mémoires personnelles, conservées au Service Historique de la Défence, Cote Z (entrées extraordinaires)

Palmarès de Georges Madon

Date Heure Escadrille Avion piloté Revendiqué Lieu {{}} Notes
P1 03-sept-16 N 38 Nieuport 16 Biplace N de Somme-Py, à 100 m du village
1 28-sept-16 N 38 Nieuport Fokker Pomacle, N de Reims
2 09-nov-16 N 38 Nieuport Fokker D Somme-Py En collaboration avec S/Lt Noël Mosnier
P 2 10-nov-16 N 38 Nieuport Fokker
3 17-nov-16 N 38 Nieuport Fokker Marvaux 1 Jasta 9. Ltn Wilhelm Schlolaut, tué à Monthois, près de Marvaux (Champagne)
4 10-déc-16 N 38 Nieuport LVG C N. Bois d’Autry En collaboration avec Adj Barbaza (N 77). FA 17 : Vfw Fritz Engmann tué à Betheniville, mais à 35 km à l’ouest du Bois d’Autry…
5 31-janv-17 N 38 SPAD Albatros C N. Suippes 2 Ltn Walter Stephan et Ltn Wilhelm Hölscher, Fl Abt (A) 251, tués à St Hilaire le Grand près de Suippes.
6 06-févr-17 N 38 SPAD Rumpler C Butte du Mesnil (Près des lignes françaises)
7 15-févr-17 N 38 SPAD Albatros C N of Ripont 3 Uffz Hans Gross et Vfw Emil Stiler, tués à Ripont
8 18-mars-17 N 38 SPAD Biplace NE de la main de Massiges 4 Ltn Johannes Ohlrau et Obltn Alfred Weser, Fl Abt (A) 252w, tués au NE de Massiges.
P3 23-mars-17 N 38 SPAD Biplace Nogent l’Abbesse perd le ôté droit de l’appareil en tombant.
P4 23-mars-17 N 38 SPAD Biplace Nogent l’Abbesse
P5 23-mars-17 N 38 SPAD Biplace O Varennes
P6 28-mars-17 N 38 SPAD Biplace Auberive
P7 05-avr-17 SPA 38 SPAD Biplace S Varennes
P8 23-avr-17 SPA 38 SPAD Biplace O Varennes
9 24-avr-17 SPA 38 SPAD Albatros C Cornilette 5 Ltn Friedrich Krawolitzki et Vfw Otto Hartung, Fl Abt (A) 252w, tués à Nauroy
P9 24-avr-17 SPA 38 SPAD Biplace Courson
P10 24-avr-17 SPA 38 SPAD Avion
P11 24-avr-17 SPA 38 SPAD Avion
P12 24-avr-17 SPA 38 SPAD Avion
P13 24-avr-17 SPA 38 SPAD Avion
P14 02-mai-17 SPA 38 SPAD Biplace Secteur 4e armée Tombe dans la propriété de Munn, vendeur de Champagne allemand
P15 04-mai-17 SPA 38 SPAD Biplace Nogent l’Abbesse
10 04-mai-17 SPA 38 SPAD Biplace Nogent l’Abbesse
11 13-mai-17 SPA 38 SPAD Albatros C N. Cote 304 6 Gefr Max Kintof et Vfw Wilhelm Karcher, tués à St Souplet
12 20-mai-17 SPA 38 SPAD Biplace SE Sept-Saulx 7 Uffz Fölsche et Ltn Heuer, Fl Abt (1) 261Lb, capturés.
P16 24-mai-17 SPA 38 SPAD Avion Bois montagne Nogent l’Abbesse
P17 26-mai-17 SPA 38 SPAD Biplace Lavannes (NE Reims)
P19 06-août-17 SPA 38 SPAD Avion Sortie de Laon sur la route de Soissons
P20 11-août-17 SPA 38 SPAD Avion Maison de Champagne Lunettes de l’ennemi coincées dans son appareil
P21 17-août-17 SPA 38 SPAD Albatros D III Mt Cornillet
P22 17-août-17 SPA 38 SPAD Albatros D III Mt Cornillet
13 18-août-17 SPA 38 SPAD Biplace Nogent l’Abbesse - Main de Massiges
14 22-août-17 SPA 38 SPAD Albatros C E. Nogent l’Abbesse 24 août selon Madon
P23 25-août-17 SPA 38 SPAD Avion N. Cote 304 Lt Wolff (35 victoires), selon Madon.
P24 25-août-17 SPA 38 SPAD Avion N. Cote 304
15 03-sept-17 SPA 38 SPAD Albatros C Nogent l’Abbesse
16 04-sept-17 SPA 38 SPAD Chasseur NE Beine - Auberive, selon Madon. 8 Obltn Erich Hahn (6v), CO Jasta 19, tué à Beine. Biplace, selon Madon.
P25 05-sept-17 SPA 38 SPAD Avion Maison de Champagne
17 24-oct-17 SPA 38 SPAD BIplace Passavant-en-Argonne
18 22-déc-17 SPA 38 SPAD Chasseur N. Selles Le pilote saute dans le vide...
19 23-déc-17 SPA 38 SPAD Biplace Tahure En collaboration avec Sgt Garaud
P26 04-janv-18 SPA 38 SPAD Chasseur Nogent l’Abbesse Mis en flammes
20 04-janv-18 SPA 38 SPAD Chasseur Pont Faverger
21 27-janv-18 SPA 38 SPAD VII Biplace N. Ville-sur-Tourbe 9 Vfw Anton Schmitz et Ltn Albert Kickert, Fl Abt 19, tués à Mont devant Laffey. Les chasseurs allemands d’escortent fuient le combat et laissent abattre le biplace qu’ils sont sencés protéger.
P27 29-janv-18 SPA 38 SPAD Canon Biplace
22 03-févr-18 SPA 38 SPAD Canon Chasseur Betheniville Utilise le canon
23 03-févr-18 SPA 38 SPAD Canon Biplace Caurel - Beine selon Madon Utilise la mitrailleuse, a oublié de recharger le canon.
P28 15-févr-18 SPA 38 SPAD Chasseur Liry-Marvaux
P29 16-févr-18 SPA 38 SPAD Biplace Somme-Py
24 09-mars-18 SPA 38 SPAD Biplace Pont Faverger 10 Vfw Ernst Schiemann et Ltn August Daniel, Fl Abt 270, tués à Bemont Ferme
25 09-mars-18 SPA 38 SPAD EA Pomacle (1km NE Somme-Py, selon Madon) 11 Ltn Joachim Nissen, Jasta 52, tué à Malmaison
P30 10-mars-18 SPA 38 SPAD Biplace N. Sommepy
P31 15-mars-18 SPA 38 SPAD Chasseur Selles (N. Des Monts)
P32 21-mars-18 SPA 38 SPAD Chasseur N. Ripont
P33 22-mars-18 SPA 38 SPAD Avion Caurel
P34 22-mars-18 SPA 38 SPAD Avion Epoye-Pont Faverger Désintégré en l’air en virant trop sec !
P35 24-mars-18 SPA 38 SPAD Pfaltz D Nogent l’Abbesse
P36 24-mars-18 SPA 38 SPAD Pfaltz D Nogent l’Abbesse
P37 19-avr-18 SPA 38 SPAD Biplace N. Main de Massiges
P38 19-avr-18 SPA 38 SPAD Monoplace Tête de vipère (Champagne)
P39 06-mai-18 SPA 38 SPAD Biplace N. du Cornichet
P40 20-mai-18 SPA 38 SPAD Fokker Manre
P41 22-mai-18 SPA 38 SPAD Albatros Ferme Ste Geneviève
P42 27-mai-18 SPA 38 SPAD Biplace N. Fismes
P43 27-mai-18 SPA 38 SPAD Chasseur Craonne
26 27-mai-18 SPA 38 SPAD Avion Conde-sur-Suippes 12 Vfw Willy Glander et Ltn Kurt Haese, Fl Abt 244s, tués à Amifontaine. Madon volait avec Casale.
27 27-mai-18 SPA 38 SPAD Avion Conde-sur-Suippes 13 Uffz Wilhelm Weninger et Ltn Fritz Freit, Fl Abt 252w, tués à Brimont
P44 31-mai-18 SPA 38 SPAD Albatros Jonchery-Muizon
28 01-juin-18 SPA 38 SPAD Drachen Reims-Epernay En collaboration avec Lt Casale. Ce Drachen volait à la dérive.
29 01-juin-18 SPA 38 SPAD Albatros D S. Reims
30 01-juin-18 SPA 38 SPAD Albatros D Betheny
31 01-juin-18 SPA 38 SPAD Albatros D Reims
32 02-juin-18 6h00 SPA 38 SPAD Chasseur Reims 14 Gefr Adolf Schneider, Jasta 1, tué à Reims
P45 02-juin-18 7h00 SPA 38 SPAD Chasseur Ville-en-tardennois
33 06-juin-18 SPA 38 SPAD Biplace Rosnay-Gueux
P46 07-juin-18 SPA 38 SPAD Fokker D O. Courcy (Lhéry, selon Madon)
P47 08-juin-18 SPA 38 SPAD Chasseur Bétheny
34 12-juin-18 SPA 38 SPAD Biplace Fismes
P48 13-juin-18 SPA 38 SPAD Fokker NO. Reims
P49 14-juin-18 SPA 38 SPAD Fokker O. Reims
P50 29-juin-18 SPA 38 SPAD Fokker DR.I N. Betheny 15 Gefr Friedrich Bär, Jasta 81, tué à Reims
P51 29-juin-18 SPA 38 SPAD Pfalz N. Betheny
P52 29-juin-18 SPA 38 SPAD Pfalz N. Betheny
35 30-juin-18 SPA 38 SPAD Fokker DR.I Nogent l’Abbesse 16 2 pilotes du Jasta 10 et 11 sont tués dans le secteur
36 01-juil-18 SPA 38 SPAD Biplace Breuil En collaboration avec Lt Vitoux et Lt Romatet (de la SPA 76)
P53 05-juil-18 SPA 38 SPAD Avion Caurel
P54 17-juil-18 SPA 38 SPAD Pfalz D Gueux Sans tirer une cartouche !
P55 17-juil-18 SPA 38 SPAD Pfalz D Gueux Sans tirer une cartouche !
P56 17-juil-18 SPA 38 SPAD Pfalz D Gueux Sans tirer une cartouche !
37 17-juil-18 SPA 38 SPAD Biplace Main de Massiges
38 18-juil-18 SPA 38 SPAD Biplace N. Main de Massiges
P57 22-juil-18 SPA 38 SPAD Fokker DR.I Nogent l’Abbesse
39 31-juil-18 SPA 38 SPAD Biplace S. Lhery (Lagéry, selon Madon)
P58 01-août-18 SPA 38 SPAD Chasseur O. Reims
P59 03-août-18 SPA 38 SPAD Biplace N. Fismes
P60 04-août-18 SPA 38 SPAD Fokker D N. Betheny
40 11-août-18 SPA 38 SPAD Fokker D.VII E. Soissons (N. Ste Marguerite)
P61 21-août-18 SPA 38 SPAD Biplace Oeuilly-Maizy (N. Braines, selon Madon)
41 03-sept-18 SPA 38 SPAD Biplace N. Fismes
P62 05-sept-18 SPA 38 SPAD Biplace Réservoir, E. Soissons
P63 29-sept-18 SPA 38 SPAD Fokker Chevrigny (E. Soissons, selon Madon)
P64 27-oct-18 SPA 38 SPAD Biplace La Selve (S. Dicy-le-Gros, selon Madon) En collaboration avec S/Lt Casale